Orel . escribió:Sí, el Rover es un sistema internacional que ya está siendo instalado también en otras barquillas FLIR/LD, como la Sniper XR por ejemplo. Muy interesante.
Por lo visto, mas que internacional es un aparato puramente USA, segun el blog "Secret défense"
30/03/2010
Rover : progrès tactique, mais défaite stratégique
L'armée de l'air nous apprend que le système Rover de transmissions d'images vidéo entre un avion et le sol est opérationnel en Afghanistan depuis le 19 mars. Un premier vol d'un Mirage 2000D équipé d'un boitier Rover a eu lieu le lendemain. "Le Rover permet de diffuser, en temps réel, la vidéo de la nacelle de désignation laser de l’aéronef à l’opérateur au sol chargé de coordonner la mission d'appui feu. Ce dispositif contribue à améliorer l’intégration des forces aériennes françaises au sein de la coalition avec une plus grande réactivité" explique l'armée de l'air. Il y aurait donc tout lieu de se réjouir.
Sauf qu'avant de le faire, mieux vaut lire le remarquable article d'Olivier Zajec dans le dernier numéro de DSI. Bien connu dans les milieux de la défense, Olivier Zajec est directeur adjoint du pôle prospective stratégique à la Compagnie européenne d'intelligence stratégique (CEIS). Intitulé "Le paradigne Rover ou les paradoxes de de la standardisation en coalition", il retrace avec force détails l'histoire du Rover depuis 2002, un produit de la société américaine L-3 Com. L'intérêt de son récit est qu'au delà des questions tactiques, il décrit les mécanismes de marketing mis en oeuvre pour imposer le produit, d'abord aux militaires américains, puis aux alliés.
C'est là que, pour la France, le bât blesse. "En établissant des normes calquées sur leurs modes d'actions nationaux (Rover n'était même pas aux normes Otan), les Américains déclenchent une suite de crash programs chez leurs alliés, poussès par l'impératif catégorique de l'interopérabilité en coalition. Pour ces derniers, il faut acheter le système, sans lequel, visiblement, une nation engagée dans le combat commun peut soudainement perdre de son efficacité et de sa plus-value opérationnelle, faute de fonctionner en symbiose et selon les mêmes codes que les autres. Ces crash programs sont d'autant plus mal vécus, qu'ils ne sont pas issus d'une discussion commune en amont, mais d'une logique verticale qui va du dominant aux dominés, dans un contexte n'offrant guère d'alternatives réelles. La situation équivaut à la reconnaissance explicite d'une subordination doctrinale et opérationnelle des alliés s'ils désirent réellement pouvoir combattre avec les Etats." Olivier Zajec constate que "Rover n'est pas un cas isolé".
Cette analyse rejoint celle du général Vincent Desportes, qui appelle à "ne pas rêver américain".